Le gestionnaire locatif endosse le rôle d'intermédiaire principal entre les propriétaires d'un bien et les locataires qui l'occupent de leur entrée dans le logement jusqu'à leur départ effectif. Il supplée ainsi les bailleurs dans la gestion de leurs propriétés au jour le jour, du suivi administratif au recouvrement des charges et loyers. Quelle est exactement l'étendue de ses responsabilités ? De quel parcours d'études le gestionnaire locatif est-il issu ? Quelle fourchette salariale est-il susceptible de négocier ? Voici tout ce qu'il y a à savoir sur ce métier incontournable du domaine immobilier.
Qu'est-ce qu'un gestionnaire locatif ?
Aussi appelé chargé de gestion locative, le gestionnaire locatif est l'interface de confiance entre locataires et propriétaires d'un bien, qu'il s'agisse d'une société foncière exploitant un parc immobilier ou de particuliers. Sa fonction première consiste ainsi à faciliter les échanges entre chacune des parties prenantes pour veiller à ce que la location se passe au mieux de part et d'autre.
En amont, les propriétaires lui délèguent les missions consistant à mettre leur bien sur le marché, réceptionner les demandes et trier les dossiers. C'est lui qui fait visiter aux intéressés le bien mis en location, de locaux commerciaux en appartements d'habitation. De là, il procède à la rédaction et la signature du contrat de bail. Sitôt l'état des lieux effectué et les locataires installés, il lui revient de superviser l'ensemble des formalités quotidiennes liées à la location.
Recouvrant les loyers, il relance le cas échéant les mauvais payeurs, consultant au besoin ses supérieurs pour solutionner des incidents de paiement répétés. Justifiant son action auprès des propriétaires, il leur fait parvenir un historique des créances et revenus perçus. C'est aussi le gestionnaire locatif qui intervient en première ligne lors d'un sinistre et se mue en médiateur en cas de litige.
Parallèlement, son rôle peut se rapprocher de celui du gérant de syndic, auquel cas, il s'implique aussi bien dans la rédaction des règles de copropriété que du compte-rendu des assemblées générales, qu'il a parfois lui-même convoquées. Ce gestionnaire peut également faire voter des travaux, négociant alors les contrats auprès des architectes, ouvriers et sociétés d'entretien concernés.
Quelles sont les compétences essentielles pour devenir gestionnaire locatif ?
Compétences techniques
Le gestionnaire locatif est avant tout un expert du secteur immobilier, dont il surveille attentivement les évolutions réglementaires comme les grandes tendances. À ce titre, un solide bagage juridique lui est nécessaire, concernant l'encadrement de la mise en location de biens immobiliers, notamment les normes en vigueur relatives à la salubrité et la sécurité. Il connaît aussi les modalités fiscales applicables aux propriétaires bailleurs. À l'aise avec l'outil informatique, il se sert de logiciels de gestion pour saisir des dossiers et rédige parfois des annonces de mise en location de biens.
Compétences relationnelles
Le gestionnaire locatif conseille les propriétaires, les renseignant quant à leurs obligations légales tout en les aidant à s'acquitter de leurs déclarations foncières. De même, il se montre disponible et réactif envers les locataires qui le sollicitent pour des questions courantes ou des demandes plus spécifiques. Lorsqu'un contentieux survient, il met en action son sens de la négociation et sa rigueur pour arriver à un compromis sans perdre son sang-froid. Son aisance relationnelle lui permet ainsi de faire le pont entre toutes les parties sans heurt. Outre ses échanges avec les occupants du bien et leurs bailleurs, il interagit d'ailleurs à maintes reprises avec assureurs, notaires et autres huissiers.
Quel est le salaire d'un gestionnaire locatif ?
La rémunération du gestionnaire locatif dépend essentiellement de son parcours de formation et de son expérience en poste. En début de carrière, un profil junior perçoit environ 25 000 € bruts par an. Au fil du temps, ses revenus peuvent franchir le plafond des 45 000 € annuels.
Quelles sont les perspectives d'évolution de carrière en tant que gestionnaire locatif ?
Bailleurs sociaux, agences immobilières, cabinets d'administration de biens ou syndics, bon nombre d'acteurs de l'immobilier font appel à un chargé de gestion locative. À force d'implication et d'expérience, le gestionnaire locatif est donc susceptible de se hisser à des postes haut placés. Il peut par exemple briguer des fonctions managériales de chef d'équipe, encadrant divers professionnels tels que des chargés d'attribution, des chargés de commercialisation ou d'autres gestionnaires. Des opportunités de reconversion professionnelle l'attendent également à des postes connexes, parmi lesquels conseiller immobilier ou gestionnaire de patrimoine.
Les gestionnaires tentés par l'entrepreneuriat ont la possibilité de lancer leur propre agence de gestion de biens.
Quelle formation suivre pour devenir gestionnaire locatif ?
Plusieurs diplômes d'État ouvrent la voie au métier de gestionnaire locatif. Tremplin de choix vers une insertion rapide dans la vie active, le BTS Professions Immobilières (PI) forme par exemple à la gestion de biens immobiliers en deux années. Ce cursus de niveau bac+2 aborde notamment les techniques de transaction immobilière et les technologies du bâtiment, tout en conférant aux futurs diplômés un bagage poussé en droit, économie, fiscalité, urbanisme et veille juridique. Certains établissements proposent des formations en immobilier en alternance au sein d'entreprises partenaires : c’est le cas d’ESARC.
Les détenteurs d'un BTS peuvent postuler à un emploi sans tarder en sortie d'études, mais aussi s'orienter vers une troisième année de licence professionnelle ou de bachelor, avant peut-être de se spécialiser dans le droit immobilier ou l'ingénierie immobilière.
Au carrefour de la gestion immobilière et du conseil, le gestionnaire locatif déleste les propriétaires de biens des multiples tâches quotidiennes qui leur incombent. Aussi à l'aise avec les chiffres que fin diplomate, il est à la fois administrateur, entremetteur et négociateur. Pour vous préparer aux exigences de ce poste polyvalent, ESARC vous propose un BTS Professions Immobilières aux quatre coins de l'Hexagone, accessible en alternance ou en formation initiale.
