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Alain Brodin | Directeur Général Airbus USA

Témoignage - Bordeaux
Alain Brodin | Directeur Général Airbus USA

Le mercredi 20 Novembre nous avons eu le plaisir de recevoir Alain Brodin, ancien Directeur Général chez Airbus USA. Il est venu à la rencontre de nos étudiants de BTS Commerce International 2ème année pour animer une conférence autour des différences commerciales entre la Chine et l'Inde. Nous avons saisi l’opportunité de lui poser quelques questions :

Votre parcours en quelques mots ?

Je suis Conseiller du commerce extérieur de la France, ce n’est pas un travail c’est une fonction plutôt honorifique. On est nommé par le 1er ministre, ça fait très chic, mais on n’est ni des politiques, ni des hauts fonctionnaires. Nous sommes des hommes d’affaires remarqués dans nos carrières respectives et ça peut être dans des domaines très différents. Moi ça a été dans l’aéronautique, d’autres dans le domaine du vin, de la santé, de l’agroalimentaire… et tout cela pour ce que l’on a fait dans le commerce extérieur.

On est nommés pour une période de 3 ans et nous avons une mission : participer à des opérations de formation au profit des étudiants/jeunes qui veulent se tourner vers l’international. Nous on a souvent vécu à l’étranger, du coup on leur fait part et partage notre vécu.

Comme on le répète souvent, nous n’avons pas de prétention académique, pour nous c’est seulement le plaisir de partager notre vécu. C’est la raison pour laquelle j’interviens au même titre que d’autres collègues à l’ESG Bordeaux (école de commerce) depuis plusieurs années.

Le thème et l’objectif du Business Corner ?

Les thèmes sont très différents car nous avons tous un passé qui l’est tout autant. Moi, aujourd’hui, j’ai parlé des aspects multiculturels du business en Inde et en Chine en les comparant et en dégageant des traits communs qui pourront être utiles pour tout types de business à l’étranger.

Comment s’est-elle passée ?

Il y a eu de l’interaction avec les étudiants, c’était des étudiants de 2ème année de BTS Commerce International donc ils avaient un peu de réticence à poser des questions car l’intervention se faisait en anglais. J’ai tout de même vu la différence avec mon intervention auprès des étudiants de 1ère année il y a quelques semaines, ils étaient un peu plus timides et réservés.

Pour vous est-ce important d’échanger avec les étudiants ?

Pour nous je le précise que c’est une activité bénévole. Nous ne sommes pas payés pour intervenir. On espère que ce que l’on partage plaît aux étudiants, que ça leur soit bénéfique.

Lorsque des personnes interviennent et racontent leur vécu c’est différent d’un cours théorique. Derrière notre discours il y a 3,5,10 ans de vécu à l’étranger, ce qui fait un retour d’expérience différent.

L’objectif n’est pas de dire que tout est beau et parfait, mais de parler des bons comme des aspects plus compliqués car ils font également partie de l’expérience.

Un conseil pour ces futurs professionnels ?

Le conseil essentiel que je leur donne, puisqu’on parle d’international, c’est d’avoir le meilleur niveau de langue étrangère possible. Alors bien sûr en anglais, mais ce n’est pas un plus aujourd’hui, c’est vraiment une base à avoir. Nous sommes en concurrence aujourd’hui avec des jeunes des Pays-Bas, Scandinavie, d’Allemagne, d’Espagne, qui sont tous meilleurs que nous en anglais.

Donc ne pas maîtriser l’anglais c’est vraiment un handicap de nos jours. Celui qui est vraiment à l’aise dans la langue peut bien mieux communiquer sur le produit ou la société avec laquelle il travaille. La vente c’est une affaire de communication et de confiance essentiellement, si on n’est pas capable de vendre un produit même de qualité excellente par les mots, cela ne sert à rien.

De nos jours avec les méthodes modernes type Netflix ou autre, on peut écouter des films en anglais toute la journée si on veut et c’est un plus si on s’investit dans ce type d’outils pour apprendre la langue. Ce qui n’était pas possible il y a 20 ou 30 ans.

Et surtout, s’il y a une autre langue, sortez des sentiers battus !

Si vous parler l’arabe, le chinois, le coréen ou si vous commencez à l’apprendre, attelez-vous à cela. C’est ce qui fera la différence dans une embauche.